Quand tu répands les secrets des autres
C’est devenu un sport prisé dans les communautés chrétiennes. Sous couvert de dire la vérité, certains passent leur temps à parler des faits et gestes des autres. Combien de fois a-t-on entendu : « que Dieu me pardonne, mais la sœur se comporte comme si elle n’est pas née de nouveau ». Et on passe des heures avec d’autres frères et sœurs, avec un seul ordre du jour : la vie de la sœur X. le lendemain, on se croise à l’assemblée, on se comporte devant elle comme si de rien n’était. Hypocrisie, mensonge, manque d’amour. On ne fait pas attention à son propre comportement qui n’a rien de fraternel, ni de spirituel, parce que la Bible nous instruit que nous devons nous affermir les uns les autres, et que si on estime qu’un frère se comporte mal, on doit aller le voir, parler avec lui, l’écouter, et s’il reconnaît son erreur, prier avec lui avant de rentrer chez soi. Aller raconter aux autres n’est pas aimer. C’est de la trahison. Et cela est encore triste lorsqu’on réalise que tout ce qu’on est parti raconter était complètement faux. Malheureusement on ne prend pas le temps de remonter le réseau pour démentir. On sait médire, calomnier mais on ne sait pas repartir pour dire qu’on s’est trompé sur la personne.
J’aime bien cette histoire d’oreiller en plumes. Tu le prends et tu montes au dernier étage d’un immeuble, tu éventres l’oreiller et tu laisses les plumes s’éparpiller et être emportées par le vent. Quand tu descendras pour ramasser les plumes dans le désir de les remettre dans l’oreiller, tu ne les auras plus toutes, parce que beaucoup seront emportées par le vent. Ainsi sont aussi nos paroles. Médire est comme éventrer un oreiller et laisser le monde être au courant de la vie d’une autre personne, et cela, sans preuves, parfois, c’est juste des sous-entendus. En effet, le jour où l’on est informé que ce n’était pas vrai, a-t-on le courage de suivre ses paroles pour les démentir ?
La médisance n’est l’amie de personne, même pas de celle qui calomnie. Quand elle ternit une réputation, elle n'est plus jamais la même. Elle renverse des gouvernements, elle détruit des mariages. Elle fait pleurer les innocents.
Jésus a dit: "au jour du jugement, les hommes rendront compte de toute parole vaine qu'ils auront proférées. Car par tes paroles tu seras justifié, et par tes paroles, tu seras condamné" (Matt.12 :36-37).
En réalité, ce n’est pas la calomnie ou la médisance qui fait mal. C’est la personne qui calomnie qui fait mal, qui fait pleurer les innocents, qui tue, en envoyant les gens au suicide, qui détruit la réputation et la vie des pauvres gens, parce que la calomnie ou la médisance brise sans tuer. Elle brise les cœurs et détruit les vies. Elle est rusée et malicieuse et elle gagne en force avec l'âge. Plus on parle d’elle, plus on croit en elle. Elle s’épanouit à tous les niveaux de la société, même dans les communautés de ceux qui sont censées marcher dans l’amour et la vérité. Ses victimes sont impuissantes; elles ne peuvent pas se protéger contre elle, parce que elle est anonyme et sans visage.
Ma prière aujourd’hui est que le Seigneur te soutienne afin que tu ne brises pas le cœur d'une personne en répandant ses secrets, en trahissant sa confiance, en ruinant sa réputation, ou en sapant son estime personnelle par le ridicule et des sous-entendus, mais que tu fasses ce que tu voudras que les autres fassent pour toi.
David a prié: "Seigneur, monte la garde devant ma bouche, surveille la porte de mes lèvres." Psaumes 141 :3
Dieu te bénisse