Quand Dieu exige que tu souffres
Jésus notre Maître et Seigneur a quitté le ciel, en sachant ce qu’il venait faire sur la terre. Il avait en effet siégé au Conseil Royal et était porteur d’un ordre de mission dont l’objet était clairement établi. Il devrait mourir pour une cause qui avait beaucoup d'importance aux yeux de son Père. Il savait que le sacrifice de sa vie apporterait le salut à l’humanité entière. Et quand ce moment fut arrivé, les moments d’angoisses vinrent aussi, son âme, la première, est entrée en souffrance, avant que son cœur ne la subisse.
Maintenant mon âme est troublée. Et que dirai-je?... Père, délivre-moi de cette heure?... Mais c'est pour cela que je suis venu jusqu'à cette heure. Père, glorifie ton nom! (Jean 12:27)
Pendant que la vision de tant de souffrances défilait devant ses yeux, Jésus a rendu gloire à son Père. Il a rendu gloire à son Père pour toute la douleur qu’il subissait déjà, et pour sa mort imminente. Il savait que dans les heures qui suivaient, il serait identifié au péché même. Cette terrible réalité réveilla un moment en lui l’angoisse, mais il s’arrêta. Il examina la situation et réalisa que c’était la volonté de son Père et que c’était pour cela qu’il est venu. Aussi rendit-il la gloire.
C’est la démarche à laquelle nous devons nous appliquer si nous voulons traverser nos moments d’épreuves dans la victoire. Que rien, ni personne sur la terre ou partout ailleurs ne retienne l’élan de notre louange.
Si nous lisons Actes 21 :10-14, versets dans lesquels une prophétie était sortie que Paul devrait un jour avoir les pieds et les mains liées, nous réalisons en lisant la suite des événements que derrière les liens de Paul, Dieu avait programmé le salut de Rome. La maladie et la mort de Lazare étaient dans le plan de Dieu afin de glorifier son fils devant les hommes qui étaient toujours incrédules quant à sa mission rédemptrice. Un jour, les disciples ont demandé à Jésus, devant un aveuglé né, celui qui avait péché pour qu’il soit maudit de cécité. Jésus leur répondit que ce n’était ni ses parents, ni lui, mais qu’il était créé, qu’il était né dans cet état, pour que ce jour arriva et que Jésus soit reconnu comme le Messie de Dieu, qui est venu pour délivrer et guérir.
Nous devons reconnaître que Dieu peut laisser un malheur quelconque nous arriver si les intérêts du Royaume l’exigent. Ce que le Seigneur attend de nous, c’est que nous participions à son plan en acceptant sa volonté avec actions de grâces. Nous devons le laisser se servir de notre vie, en y imposant parfois des circonstances et des situations très difficiles, être les moyens de son programme d’actions.
Notre seule action pendant ces moments est ce que Jésus nous a montré : glorifier l’Eternel. En effet, la louange dans les épreuves nous pose dans les bras rassurant de notre Seigneur et facilite la réalisation de son plan pour nous. Elle desserre l’étau de l’adversité et nous positionne dans la victoire. Les actions de grâce à l’Eternel, Quand bien même tout se détruit autour de nous, que notre chair tombe en lambeaux et que nos pieds ne savent plus porter notre corps, prenons le temps de glorifier l’Eternel, car la louange dans ces moments difficiles ouvre les cieux pour nous permettre de voir les choses d’en haut. On perçoit les difficultés de là où Dieu les voit et on sûr de les vaincre. C’est aussi une puissante marque de confiance en Dieu, et une véritable preuve de foi qui ne laisse pas insensible son cœur paternel.
Pour terminer, je voudrais que tu considères une chose dans la nature : la forte chaleur du jour fait monter la vapeur qui redescend plus tard sous forme de pluie, qui vient pour rafraîchir en même temps qu’elle fertilise le sol. Notre louange pendant nos moments difficiles est l’image de celui qui sème en pleurant et qui récolte avec des chants d’allégresse. En effet, celui qui fait pousser les semences a établi ces étapes de manière à ce que il y ait toujours plus de joie et de bonheur lorsque l’on récolte qu’au moment de planter.
Le plaisir de Dieu n’est pas de nous entendre gémir de douleur ou de nous voir croupir dans la misère, mais c’est de nous voir traduire ces circonstances en des sujets de louanges et d’actions de grâces. Alors dans la douleur de ton cœur et de ta chair, loues l’Eternel qui te fait participer à sa gloire, car, comme disait le Frère Paul, « c’est dans notre faible, dans notre nudité, dans notre manque de considération, dans notre maladie, que Dieu se révèle comme le l’Eternel le Dieu Tout-puissant, ayant contrôle et domination sur tout chose ». A son Nom la gloire.
Pascal