Bouc émissaire ?
Lorsqu'il aura achevé de faire l'expiation pour le sanctuaire, pour la tente d'assignation et pour l'autel, il fera approcher le bouc vivant. Aaron posera ses deux mains sur la tête du bouc vivant, et il confessera sur lui toutes les iniquités des enfants d'Israël et toutes les transgressions par lesquelles ils ont péché; il les mettra sur la tête du bouc, puis il le chassera dans le désert, à l'aide d'un homme qui aura cette charge. Le bouc emportera sur lui toutes leurs iniquités dans une terre désolée; il sera chassé dans le désert. Aaron entrera dans la tente d'assignation; il quittera les vêtements de lin qu'il avait mis en entrant dans le sanctuaire, et il les déposera là. "Lévitique 16 : 20-23"
C'est une image saisissante du principe de la substitution; quand Aaron impose les mains sur le bouc, il transfert les péchés du coupable sur le bouc innocent. Le coupable ne l'est donc plus du tout. Le dictionnaire définit le bouc émissaire comme une personne rendue responsable de toutes les fautes, de tous les torts des autres. Nous l’avons plus d’une fois dans notre langage courant, utilisé cette expression, pour faire comprendre aux autre que nous refusons d’endosser un problème, une punition à la place d’un autre.
En effet, au travers ces passages, on voit que le bouc sur lequel était tombé tous les péchés des enfants d’Israël était chassé dans le désert où il n’y a rien ni personne, et Aaron qui l’avait touché devait quitter ses vêtements donc se purifier pour pouvoir s’approcher de Dieu, cela nous montre combien le bouc était souillé.
Imaginons la vie de ce bouc innocent, un jour l’Eternel décide de mettre sur lui tous les péchés des enfants d’Israël (que nous sommes aujourd’hui), donc il est né, il a été nourrit, il a grandit pour en finir là. Et ce que l'on faisait de ce bouc, préfigurait l'œuvre de Jésus-Christ, celui qui a porté nos péchés à la croix. Jésus-Christ est l'agneau de Dieu qui enlève le péché du monde. Une forte similitude entre le bouc Azazel qui s'enfuit au désert avec les péchés du peuple et Jésus qui, par son sacrifice, enlève le péché de l'homme. Le bouc émissaire2 Corinthiens 5 : 21 Celui qui n'a point connu le péché, il l'a fait devenir péché pour nous, afin que nous devenions en lui justice de Dieu.
Et en tant que victimes expiatoires, le point commun entre le bouc Azazel et Jésus-Christ est leur innocence. Ils sont donc ainsi des boucs émissaires. La différence est que le bouc Azazel a été pris par hasard, pendant que Jésus, est une victime volontaire. Jésus a ôté le péché du monde, nos péchés ont été transférés sur lui, ce qui fait qu'il n'y a plus aucune condamnation pour ceux qui sont en Jésus-Christ
1 Pierre 2:21-23 : Lui qui n'a point commis de péché, Et dans la bouche duquel il ne s'est point trouvé de fraude; lui qui, injurié, ne rendait point d'injures, maltraité, ne faisait point de menaces, mais s'en remettait à celui qui juge justement; lui qui a porté lui-même nos péchés en son corps sur le bois, afin que morts aux péchés nous vivions pour la justice; lui par les meurtrissures duquel vous avez été guéris.
Il y a un aspect supplémentaire qu'on retrouve en comparaison avec le bouc immolé, c'est le principe de l'éloignement, la disparition de nos péchés reflété par le bouc qui s'en va au désert pour ne plus jamais revenir.
Essaie de te mettre à la place d’un nommé Barrabas, Bandit de grand chemin, que l’on sort de sa cellule un après-midi, et qui se retrouve devant une foule immense, vociférant ; à côté du Maire de la ville, juste à sa droite, un homme bien amoché, blessé, fatigué : Jésus. Barrabas avait vaguement entendu parlé de lui comme une sorte d prophète qui prêchait partout, sans plus. Il n’avait pas le même cursus que lui dans le mal. Mais 10 minutes après, c’est lui Barrabas que l’on libère et 1 heure plus tard, c’est cet homme Jésus qui subit le châtiment destiné aux bandits comme Barrabas : la mort à la croix. Il a beau être un bandit, cette substitution, ce remplacement de Jésus à sa place devrait pendant longtemps le faire réfléchir. Il devrait avoir un réel respect pour ce Grand Monsieur qui n’a point ouvert la bouche alors qu’on le condamnait à la place d’un autre. En effet, que serons-nous, s’il n’avait pas accepter la mission du Père, alors que la Bible nous dit que personne, ni dans les cieux, ni sur la terre, ni sous la terre n’était capable d’accepter de subir ce que Jésus a enduré pour nous comme bouc émissaire, afin que nous retrouvons nos droits et notre place auprès de Dieu, le Père Eternel.
Notre prière est que le Saint-Esprit t’aide encore à réaliser et à considérer la valeur réelle de l’acte posée par Jésus. Un si grand amour doit en effet emmener chacun à revoir sa relation avec Dieu et sa manière de l’adorer. Ne plus banaliser ce sacrifice de sa vie pour toi, que cela ne soit plus juste un récit, une histoire que tu connais, que tu chante, ou qui te permet de faire de belles prières, mais que cela bouleverse véritablement ta compréhension de la Mission de Jésus et de l’acte qu’il a posé à la croix, pour que tu sois plus vrai dans ta reconnaissance envers lui, et que tu l’aime mieux, à cause de tant d’amour qu’il a manifesté pour toi, pour nous.
Dieu te bénisse et te gardePatricia et Sandrine