A ton tour de pardonner
On est souvent frappé par les réactions caractéristiques des victimes des affronts, chaque fois que la question du pardon est abordée ; certaines s'enferment dans le mutisme ; d'autres expriment leur exaspération, leur colère, parfois dans les larmes ; beaucoup évitent le sujet. Pardonner est réellement quelque chose qui relève de l'impensable pour la plupart. La haine ou la rancune enferme le blessé dans le sentiment que sa vie est invivable et que le mal ne peut être défait. Mais nous, chrétiens et donc disciples de Christ, nous savons que nous sommes passés de la mort à la vie. Nous ne devons pas marcher et réagir comme le monde. Le chrétien se doit de marcher à contre-courant de réactions du monde, en pardonnant et en aimant. Celui qui n'aime pas demeure dans la mort. Mais avant de pouvoir continuer, prenons le temps de passer dans la partie haute du pardon. Comment Dieu nous pardonne nos fautes. Bien peu d'entre nous connaissent une profonde conviction de péché. Nous savons ce que c'est, que d'être troublés, parce que nous avons mal agis mais la conviction de péché opérée en nous par le Saint-Esprit, efface toute autre pensée et n'en laisse qu'une seule: " J'ai péché contre toi, contre toi seul. " Quand un homme est ainsi convaincu de péché, il comprend parfaitement que Dieu ne peut pas le pardonner; car s'il le faisait, il abaisserait sa justice au-dessous de celle des hommes. L’Eternel pourtant nous a pardonnés, mais il a fallu que son coeur soit brisé par la mort de son Fils. Le grand miracle de la grâce de Dieu, c'est le pardon de nos péchés, et c'est seulement par la mort de Jésus-Christ que Dieu peut pardonner sans cesser d'être un Dieu juste. C'est une erreur de dire que Dieu nous pardonne parce qu'il est amour. Quand nous aurons été vraiment convaincus de péché, nous ne le redirons plus jamais par rapport au pardon.
Cherchez l'Eternel pendant qu'il se trouve; invoquez-le, tandis qu'il est près. 7 Que le méchant abandonne sa voie, et l'homme d'iniquité ses pensées; qu'il retourne à l'Eternel, qui aura pitié de lui, à notre Dieu, qui ne se lasse pas de pardonner. (Esaïe 55 :6)
Pardonner, c’est aussi comprendre que l’autre en face de moi, qui a commis cette faute, est en réalité moi-même. En effet, le jour où nous aurons appris à pardonner aux autres autant qu’à nous-même, nous aurons enfin appris la valeur de notre propre nature et appris à nous accepter nous-même malgré nos imperfections.
« Si vous avez quelque chose contre quelqu'un, pardonnez, afin que votre Père qui est dans les cieux vous pardonne aussi vos offense » Marc 11.25
Dieu ne te laisse pas le choix, si tu te tiens à ton identité d’enfant de Dieu, tu dois savoir que la Bible te demande de ressembler à ton père, comme un enfant bien-aimé de Dieu. Notre père céleste ne se lasse point de nous pardonner. Lui seul connaît le poids réel de nos fautes. Parfois on a du mal à obéir à sa voix de réconciliation, la blessure étant tellement grande au-dedans de nous. Mais tu dois savoir que le manque de pardon peut mener à la mort, la colère, la haine étant des facteurs non négligeables de celui qui peut tuer.
La Bible nous anseigne et nous demande de mourir à nous-même, pour que tout ce qui est orgueil, amour-propre d’où découle le manque de pardon, la rancune, la jalousie, la médisance, la calomnie, toutes ces choses sales, puissent disparaître.
Regardes le pardon de Dieu à ton endroit, il n’a attendu rien de ta part, il a simplement pardonné dès que tu as reconnu tes fautes e les a regrettées. Mais son pardon est aussi disponible pour ceux qui n’ont pas encore accepté qu’ils sont pécheurs. Il attend leur repentance pour les pardonner. Regardes le pardon de Dieu et compares le à ta manière de pardonner à ton prochain, ou de ne pas pardonner du tout. Aujourd’hui si tu te dis enfant d’adoption de Dieu en Christ Jésus, tu dois choisir de pardonner à ceux qui t’ont brisé le cœur et même blessé. Tu te fais simplement mal en gardant au-dedans de toi ce poids pendant toutes ces années. Laisses Dieu faire régner sa paix dans ton cœur et toi, pardonnes simplement. Tu dois pardonner, surtout lorsque les souvenirs ressurgissent et que le « comité de mauvaises pensées » commence à se faire entendre dans ton cerveau.
Tu auras du mal à oublier ce que l’on t’a fait, mais c’est encore mieux, parce qu’avec ces souvenirs combien parfois difficiles, l’Eternel te demande de pardonner et d’aimer quand même cette personne. C’est quand tu pourras le faire nonobstant les blessures encore béantes dans ton cœur que tu seras digne de celui qui t’a appelé à lui, Jésus-Christ. Le vrai honneur vient dans la capacité de pardonner tout en continuant à se rappeler
Même si tu nies son emprise sur toi, la rancune explosera un jour, détruisant la confiance de ceux qui croyaient pourtant te connaître si bien. Elle percera sous les tentatives de manipulations, les colportages, de ragots, de calomnies, croyant te venger de la sorte. La rancune blesse davantage la personne qui la porte, car elle affecte toute ta perception du monde extérieur et te remplit d’amertume à l’encontre de ceux qui t’entourent. Tandis qu’elle s’enfle en toi, tu perds peu à peu ta joie et tu commences à voir toutes les expériences de ta vie comme seulement dignes de mépris, au lieu d’être rempli de reconnaissance. C’est comme si « le monde entier était contre toi ». La rancune peut se cacher derrière des années de sourires et de rires, sans cesser d’accumuler ses griefs contre la personne avec laquelle tu partage la table ou le lit. Un événement, dix ans en arrière, la fera surgir du silence, et c’est la séparation.
Deux choses peuvent apporter une solution. D’abord la communication entre les êtres humains. Le frère aîné du fils prodigue nourrit une rancune silencieuse pendant des années, mais n’en montra rien jusqu’à ce que son jeune frère revînt à la maison. La réponse du père face à la colère du fils aîné fut: “Arnaud mon cher fils, si seulement tu m’avais dit ce que tu ressentais, et ce dont tu avais besoin, car je suis toujours là pour toi” (lire Luc 15 :11-32)
Il faut par la suite pardonner : “De même que Christ vous a pardonné, pardonnez vous aussi” (Colossiens 3, 13)
Le pardon, ce n’est pas seulement libérer l’autre, c’est nous libérer aussi, et nous permettre d’aimer de nouveau la vie, en glorifiant Jésus. Car chaque fois que nous pardonnons, c’est une victoire éclatante sur l’ennemi.
Le pardon, comme plusieurs autres domaines dans notre vie chrétienne, est un processus. Plus la blessure est profonde plus le processus du pardon est long. Ceci ne veut pas dire que nous avons le droit de rester amer ou en colère. Cela veut dire que plus la blessure infligée est sérieuse, plus il faudra peut-être passer à travers les émotions vers le but final du pardon, comme nous le demande notre modèle de vie : Jésus.
A ton tour de pardonner