Je ne me sens pas bien
Maudit soit le jour où je suis né! Que le jour où ma mère m'a enfanté Ne soit pas béni! Pourquoi suis-je sorti du sein maternel Pour voir la souffrance et la douleur, Et pour consumer mes jours dans la honte? (Jérémie 20 :14, 18)
Peut-être que tu n’es pas encore arrivé à ce niveau de maudire le jour de ta naissance. Mais ces moments de tristesse inexplicables, ces moments de mal-être, tu les vis de temps en temps ; tu aurais souhaité être ailleurs, ou quelqu’un d’autre le temps que ça passe. Tu ne se sens pas simplement bien.
« Je ne me sens pas bien, c’est pas terrible… » Phrases entendues régulièrement, que tu as sûrement eu à prononcer de milliers de fois. Mais quand on te demande ce qui ne va pas, tu as du mal à répondre, à nommer ce qui ne va pas. D’autres se réfugieront sur : « j’ai mal à la tête, je ne sais pas, je crois c’est une grippe ou un palu… »
Mais quand tu restes seul, tu réalises que ton mal n’est pas physique. Tu as envie de t’enfermer dans la chambre, tu as envie de pleurer, si ce n’est pas déjà fait, seul dans la pénombre de ta chambre, tu n’as plus envie de manger, rien ne te plaît plus, tu es mal au-dedans de toi.
Dans cette détresse, tu te souviens que tu es chrétien, et que tu dois trouver réconfort auprès de Dieu. Mais tu as beau te souvenir de quelques versets, de la bonté de Jésus, le consolateur de cœurs brisés, tu essayes de prier, tu sens que le mieux est d’arrêter. Une tristesse incompréhensible rempli ton cœur.
Les raisons sont en fait multiples. C’est souvent des situations diverses : souci d’argent, soucis scolaires, conflit avec quelqu’un de très proche, projet bloqué et incapacité de faire quoi que soit.
Mais as-tu remarqué que pendant ce temps, tu sembles n’avoir besoin que d’une seule personne près de toi ? Papa, maman, ta grande sœur, un ami ou une amie intime, ton fiancé, ton épouse… tu te dis « si un tel était là… » Et tu repends en pleurs. En réalité ce n’est pas cette personne qui est à même d’apporter la solution à ton mal, mais au fond, tu as besoin d’un soutien, et pas lequel, de celui qui en ce moment précis, ton cœur souhaite la présence, parce qu’elle compte beaucoup dans ta vie. C’est en ce moment là qu’on réalise vraiment qui nous aimons plus dans notre cœur.
Ces moments de détresse, Dieu les utilise pour que nous qui disons l’aimer, réalisons combien nous avons besoin de lui plus qu’un consolateur de ce monde, combien nous recherchions son soutien, et que nous lui montrions combien il est important à nos yeux.
Même si tu penses connaître plus ou moins les causes, ce mal être est difficile à expliquer rationnellement. La réalité, c’est que ton âme a besoin de Dieu, elle a soif de lui, elle désire être auprès de son Seigneur, le seul qui le connaît mieux que personne. C’est là la vérité. Ce vide, ces plaintes, cette tristesse profonde est un appel au secours de ton âme qui a besoin de son créateur. Le monde propose des remèdes particuliers pour guérir de ce mal (boissons, boîtes de nuit pour se défouler, copinage, et choses semblables). Mais au final, le trou ne fait que se creuser davantage. Arrête donc de chercher autour de toi, mais tournes plutôt ton regard vers celui qui t’a créé, même si le cœur n’y est pas, laisses ton âme, sur les ailes de l’Esprit de Dieu, te montrer le chemin. C’est un choix, car même quand tu perds tout autour de toi, la seule chose que tu ne perdras pas, c’est cette faculté de faire le choix. Le choix de vivre ou de mourir, le choix de se morfondre ou de se bouger, le choix de chercher une solution selon le monde, ou celui de se blottir dans les bras de celui qui t’aime vraiment : Jésus.
Arrête donc de te focaliser sur ton mal être, fais le choix de te tourner vers Dieu afin qu’il s’occupe de toi. Dis-lui combien tu l’aimes, et combien il compte pour toi. Dis-lui que sa présence pendant ces moments te fait grand bien, heureusement qu’il est là. Et laisses la paix de Shalom remplir et inonder tout ton coeur. C’est lui seul qui est capable de ramener la joie, l’espérance, la lumière dans ta vie.
Psaumes 126:6 Celui qui marche en pleurant, quand il porte la semence, Revient avec allégresse, quand il porte ses gerbes.